Le switch est une technique dont le principe consiste à « switcher » une image interne négative en la remplaçant par une « meilleure » image. Celle-ci devient au minimum plus acceptable, et même positive lorsque c’est possible. Cela va induire un changement de l’état interne, et donc de meilleures performances.
Le cerveau est très fort pour le faire du positif vers le négatif… mais il est possible de prendre le contre-pied de tout cela ! Plus on s’entraîne, plus ce sera rapide et efficace, rien de plus simple. Petit conseil pour être efficace : faire une dizaine de cycles de respiration abdominale !
Les 10 étapes pour réussir son switch mental
1 Demander au sportif d’identifier le comportement ou l’image mentale à changer.
2 Demander de repérer l’image interne qui déclenche cet état.
3 Demander de figer l’image juste avant qu’elle déclenche l’état indésirable.
4 En jouant avec les différentes modalités (VAKOG), demander au sportif de rendre l’image encore plus repoussante.
5 Faire imaginer cette nouvelle image sur un écran virtuel.
6 Demander de créer ensuite une image correspondant à l’état désiré.
7 Demander d’intensifier cette image, pour la rendre encore plus attirante. À placer dans un coin de l’écran virtuel.
8 Demander de faire grandir cette petite image, rapidement, pour qu’elle recouvre complètement l’ancienne image.
9 Faire visualiser un écran blanc, et répéter le tout entre 3 et 5 fois, de plus en plus vite.
10 Tester et demander au sportif quelle image lui vient spontanément à l’esprit.
Les étapes illustrées
Partons d’un cas très fréquent, au-delà du monde sportif, pour bien comprendre. C’est un exemple assez complexe, car il est lié à un comportement issu d’une image négative. Mais il illustre parfaitement ce qui se passe dans la pratique.
Le switch peut être utilisé en complément d’autres outils. Dans le cas suivant, il est fort possible qu’un nouveau comportement s’impose rapidement, et c’est une alternative à la création d’ancrage. Autant illustrer cette thématique en ouvrant quelques portes !
1 Le comportement à changer : « je rougis quand quelqu’un m’adresse la parole »
2 J’ai identifié que tout commençait quand on me regardait droit dans les yeux. Cette image n’est pas toujours très nette mentalement.
3 Je fais un arrêt sur image à ce moment-là, juste avant de croiser le regard de la personne en face. Je prends un exemple récent.
4 Je transforme mentalement cette image en noir et blanc, je n’aime pas le noir et blanc, ça ne m’attire pas.
5 J’imagine cette image sur un écran de télévision virtuel. On dirait une vieille photographie.
6 Je créé une image du nouveau comportement souhaité, et peu importe l’image. Je me vois très calme, à l’aise, avec des amis, et je discute sereinement. Mes joues et mon front sont normaux, détendus, ma teinte de peau est normale.
7 Je m’amuse mentalement à la rendre encore plus sympathique. Je mets une musique de fond qui me plaît beaucoup, j’accentue la lumière du soleil. Et j’ai envie que ça se passe au coucher du soleil, en plein été. Maintenant je place cette image sur mon écran virtuel, en plein centre, toute petite.
8 Je compte jusqu’à 3, et je fais grandir mon image très rapidement pour qu’elle recouvre celle qui est en noir et blanc.
9 Je visualise maintenant un écran blanc, et je répète l’opération, de plus en plus rapidement.
10 Je teste mon switch. Je reprends mentalement mon exemple, la personne va me regarder dans les yeux. A ce moment-là, plutôt que de croiser son regard, je vois mon image apaisante comme un flash. C’est devenu un réflexe. Je me sens bien, prêt à discuter. J’ai hâte de tester mon switch en situation réelle, avec un nouveau comportement à la clé !
Variante pour le switch
Parfois, rendre une image repoussante peut provoquer l’effet inverse : on renforce alors l’image négative. Si au cours de l’exercice, vous vous rendez compte que c’est le cas, adoptez cette nouvelle stratégie. À l’étape 4, rendez l’image plus agréable.
4 Je transforme mentalement cette image en dessin animé, la personne qui me regarde est devenue un enfant sympathique. Je peux jouer sur les différentes modalités du VAKOG : Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, et Gustatif.
5 J’imagine cette image sur un écran de télévision virtuel. Je vois cette personne plus jeune et transformée en héros de dessin animé.
Vous savez tout, bon entraînement à tous, et ne ratez aucune occasion de tester tout ça. L’exercice doit toujours se finir de manière positive !